
Cela fait quatre ans ou presque, bientôt. Quatre ans que j’essaie d’écrire tout, de décrire tant les émotions que les vibrations que je ressens à ton contact. Ce n’est pas si aisé comme exercice et pourtant je m’emploie à saisir l’éphémère et à le traduire dans la matière.
Des jours et des mois à tenter le pari fou, comme le photographe devant un coucher de soleil qu’il voudrait rendre tel quel sur le papier, de partir en quête de l’expression juste qui traduira mon ressenti, ma vision, dans les moindres détails.
Des heures qui filent et me laissent, comme la couturière sur son ouvrage, absorbée par sa tâche. Je fais et défais jusqu’à trouver ce que je cherche. Je veux être au plus près de ce qui là, dans l’instant, accapare tous mes sens.
Les mots dansent parfois une symphonie magique, mystique et je me demande si c’est bien moi qui ai écrit ces lignes. Les mots m’échappent aussi ou je les trouve trop fades, pas assez denses, pas assez riches. Des mots qui ne disent que la surface et laissent la profondeur à l’état d’ébauche.
Je veux plus. Toujours. Parce qu’il y a tant à dire…