
En Septembre 2021, je vous annonçais ici la naissance prochaine d’un nouveau recueil. Huit mois plus tard, de nombreuses idées sont venues se greffer à cette envie initiale, certaines qui m’ont prise par surprise, d’autres qui se sont confirmées, d’autres encore que je pensais laisser en l’état et qu’on m’a demandé de poursuivre.
J’ai donc mené plusieurs projets en parallèle tout en me demandant ce que je voulais vraiment faire de ces textes. Je me suis interrogée sur mon rapport à l’écriture, passée la phase passionnante de création. Je me suis remise en question sur mes attentes. Je me suis demandée si j’allais continuer en autoédition ou tenter d’envoyer mes poèmes à des maisons.
En discutant avec une amie récemment, j’ai pris conscience que mon envie n’était pas tant d’être lue par beaucoup, ni de gagner de l’argent en vendant mes écrits (loin de là), ni d’être reconnue (ce qui fut le cas très longtemps) mais que mes mots voyagent, qu’ils s’arrêtent dans vos “chez-vous”, qu’ils puissent être partagés avec des amis, qu’ils puissent être des compagnons dans votre quotidien, heures de joie ou de doute. J’écris avant tout pour créer du lien et célébrer la vie.
Finalement, ces huit mois m’auront permis de faire le tri dans tout ça, de cheminer à mon rythme et en accord avec mes désirs profonds, de trouver un équilibre plus sain dans ma relation à l’écriture et à la transmission.
Il me reste quelques ajustements, corrections à faire et ce recueil viendra rejoindre mes premiers livres disponibles sur The Book Edition. Je vous en reparle très vite. Et je vous laisse avec un premier extrait:
Aux sens se fier
Intuitivement se lier
Au temps présent
A la fête se joindre
Retrouver la saveur des déliés
Nature florissante se laissant approcher
Pétales épars
Eau scintillante
Filaments cristallins
A la lisière des bois
Fleurs en pamoison
Valse intemporelle des saisons
Sur le vif
Point d’hypocrites visages
Ni masques vagabonds
Point de paraitre endimanché
Grandes robes longues pour se cacher
Juste l’inconstance éclatante
Existence flagrante
D’un sanctuaire à tout jamais protégé
Pour peu que nous osions pousser la porte
De l’éphémère réalité