Nous, les mères, nous sommes partout, tout le temps. Nous accomplissons plusieurs tâches en même temps, si bien que nos enfants sont les premiers à dire que nous avons trois mains. Nous courons d’un point A à un point B en permanence, jonglons à la perfection avec les rendez-vous médicaux, les cours de sport ou de musique, les journées jeux, le travail, les tâches administratives sans oublier la gestion quasi-permanente de notre maison et de nos relations amoureuses, amicales et familiales.
Parfois, il est bon de s’octroyer du temps pour souffler. Ne serait-ce que d’un point de vue purement biologique. Nous ne sommes pas les super-héros dont nos enfants nous rabattent les oreilles à longueur de journée. D’ailleurs, nous ne savons toujours pas voler et n’avons aucune vocation à sauver le monde (même si nous y songeons parfois, histoire de satisfaire notre égo qui nous en demande sans cesse davantage).
Dimanche dernier, le soleil nous invitait à prendre le temps de vivre, à sortir au grand air. Nous l’avons suivi jusqu’au parc. L’escargot, qui d’habitude aime jouer avec moi, a décidé de faire du « radinage » (il roule les j !) comme un grand. Assise en tailleur au bac à sable, j’en ai profité pour regarder les enfants jouer. Et voilà ce que j’ai vu :

Leurs rires en cascade, leurs larmes vite séchées, leurs jeux inventées autour d’une cabane et de morceaux de bois, leurs yeux pétillants, leurs mains qui s’accrochent puis décrochent, un peu de timidité vite oubliée, leurs petits pieds plein de sable, leurs courses folles entre parties de cache-cache et course de fond, leurs rêves qui se dessinent à coups de « quand je serais grand(e) », leur imagination débordante, leur joie communicative, la tendresse des grands à l’égard des plus jeunes, l’enthousiasme des petits qui déborde et nous touche en plein cœur.
Quelques instants volés au temps, instants de vie, instants sacrés, qui viennent nous rappeler qu’en chacun de nous il y a un peu, beaucoup de cette enfance pleine de promesse, enfance qui ne demande qu’à être écoutée, entendue, chouchoutée, rêves qui ne demandent qu’à revenir dans les hémisphères surchargés de nos cerveaux bousculés, pour se frayer un passage et enfin exister.
Crédit Image – Ooreka