Je suis tombée par hasard ce matin sur un article concernant le projet de loi sur l’interdiction des « thérapies de conversion ».
Et je suis allée creuser bien entendu. Parce qu’en ce moment le « genre » est au cœur du débat. On se demande même si il n’a pas pris le pas sur le féminisme. Les thérapies de conversion sont un ensemble de pratiques qui ont pour objectif de modifier l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle d’une personne. D’abord nées aux Etats-Unis à la fin des années 1970, elles se sont peu à peu répandues en Europe. Elles visent à « guérir » les personnes homosexuelles, bisexuelles ou lesbiennes en les « convertissant » à l’hétérosexualité.
Je ne vais pas débattre sur ce sujet ( je tente de moins en moins avec le temps d’avoir un avis tranché sur les problématiques de société) mais pour moi ça va de soi que ce type de thérapie ne devrait pas exister. Tout simplement parce que l’idée même de la conversion en général me dérange. Par contre sachez que personne ne débat sur ce sujet, les gens s’invectivent, s’envoient des horreurs, jugent à l’emporte-pièce, se vantent d’être tolérants tout en participant à des lynchages collectifs et chasses aux sorcières sur les réseaux.
Si tu n’es pas LGBT+ friendly par les temps qui courent, tu es homo/cis/transphobe ou autre chose et là ça me pose problème. Où est le respect dans tout ça ? On ne peut pas demander à tout le monde d’être ouvert à tout. Nous venons tous avec notre expérience de vie, nos croyances, nos idéaux, nos valeurs et nous avons tous le droit de penser différemment. Où est le respect quand partager son opinion relève d’un acte de bravoure ?
Au cours de mes années de droit, on m’a enseigné, que chacun avait le droit d’avoir une voix et que chacun avait le droit de l’exprimer, on m’a appris l’esprit critique, de ne pas prendre tout pour acquis. Nous sommes dans un pays où nous pouvons le faire. Même si beaucoup de personnes pensent le contraire. Je conseillerais fortement à ces gens-là d’aller faire un tour dans les pays où les gens vivent cachés parce qu’ils ont osé poser des mots sur l’inacceptable ou défendre des idées contraires aux idéaux nationaux
Afin de me faire un avis, je me documente, je regarde des reportages, j’essaie de comprendre, d’envisager le sujet sous le prisme de mes valeurs. J’adhère rarement à une idée parce qu’elle est en vogue. Je trouve ça triste finalement.
Pour autant, j’évite de donner mon opinion sur pas mal de sujets parce que les réactions vives qui viennent vous piétiner, très peu pour moi. Mais comme ici c’est mon blog, je vais quand même dire – un peu – ce que je pense.
On a commencé par l’écriture inclusive, pour faire changer les mentalités sur l’égalité homme/femme par le langage. Du coup on se retrouve avec des règles compliquées, des marques orthographiques et syntaxiques de plus en plus complexes. Il y a toujours autant de femmes mutilées à travers le monde ! L’écriture inclusive ne les a pas encore sauvées !
Très récemment le pronom « iel » a fait son entrée dans le Petit Robert. Une condensation de « il et elle » pour désigner une personne qui ne se définit ni comme une femme, ni comme un homme, ni comme un il ni comme un elle. J’en viens à ma demander si il et elle ne finiront pas par disparaitre et par la même occasion, l’homme, la femme seront bientôt tous des mutants sans sexe ! Mais jusqu’à preuve du contraire, il faut toujours un spermatozoïde et une ovule pour féconder un bébé !
Pour terminer je vous laisse avec les nouveaux termes qui définissent votre genre. Ca me laisse perplexe…
Bisexuel – Se dit d’une personne attirée affectivement et/ou sexuellement par des personnes des deux sexes et/ou des deux genres.
Cisgenre – Se dit d’une personne dont l’identité de genre (masculin ou féminin) correspond au sexe avec lequel elle est née. C’est le contraire d’une personne transgenre.
Genderfluid – Se dit d’une personne dont le genre oscille entre la masculinité et la féminité.
Non-binaire – Se dit d’une personne dont l’identité de genre ne correspond ni aux normes du masculin ni à celles du féminin. Cette personne peut se sentir entre les deux, aucun des deux ou encore un mélange des deux.
Pansexuel – Souvent synonyme de “bisexualité” et issu du préfixe grec “pan” (tout), la “pansexualité” renvoie à l’attirance (affective et/ou sexuelle) envers une personne, quelles que soient ses caractéristiques de genre, de sexe ou de sexualité.
Trans – Terme générique pour désigner des personnes pour lesquelles l’identité de genre ne correspond pas au sexe assigné à la naissance (on préfèrera le terme transgenre à celui, jugé très stigmatisant, de “transsexuel“).
Dans cette quête d’identité pour beaucoup, sincèrement je ne sais pas comment les gens s’y retrouvent. Il y a certes une légitimité à demander les mêmes droits pour tous, cependant l’égalité pure et dure est une utopie puisque la différence fait partie de la vie…