
En Septembre l’année dernière j’exprimais déjà mon ras le bol sur le sujet, ICI.
Et je dois dire que depuis j’oscille entre « ça me fait du bien » et « ça m’exaspère ». Oui je n’en peux plus de toutes ces questions – pas les simples type « qui suis-je, où vais-je ? » – mais bien celles qui me demandent si « je sais dire non » ou « quelles sont mes masques, mes scénarios de vie, mes croyances limitantes », celles qui me demandent sans cesse d’aller creuser, d’aller piocher dans mes expériences, confronter mes peurs, nourrir mon enfant intérieur, identifier mes blessures, libérer mes émotions, nommer mes besoins, changer mes pensées.
Je n’en peux plus des injonctions de ce monde, de la colère des uns, de la folie des autres, des mots acerbes lus, entendus. Ni d’un côté, ni de l’autre, je ne me retrouve que dans cette appréciation de la beauté, dans cette illumination naïve, dans ce courant loin de tout qui s’exclue sans le vouloir, juste pour s’épargner le malaise qui inexorablement pointe son nez.
L’overdose, une fois de plus, overdose de bons sentiments dilués sous couvert d’une spiritualité sacrée, bons sentiments qui ne sont que des mirages auxquels nous tentons de nous accrocher pour suivre la foule qui scande avec foi son adhésion à la vie.
Quelle vie ?
Nous n’en avons sûrement pas la même définition.
Je suis peut-être bien arrivée au bout de cette quête qui m’a promis monts et merveilles et qui me semble bien fade à l’heure actuelle. Je suis peut-être même revenue là où j’étais il y a longtemps, avant de vouloir comprendre pourquoi j’étais là, pourquoi j’étais moi en quelque sorte. Il faut parfois des chemins de traverses pour saisir son essentiel.
Je crois que le mien est loin de tout ce qui se fait aujourd’hui. Il est peut-être même à contre-courant mais qu’importe puisque je n’ai jamais vraiment été dans le courant. Ce besoin d’appartenance c’est quand on a 15 ans. A 41, il est temps pour moi d’accepter de ne pas adhérer.
Ça ne change pas la donne mais ça a certainement le pouvoir de modifier ma façon d’être au Monde…