Je ne peux pas écrire ce que m’inspire cette symphonie sans penser à toi. Toi dans ton fauteuil. Toi et Beethoven et tous les autres.
Je ne peux pas écrire ce que m’inspire cette symphonie sans que les souvenirs n’affluent, sans que les notes se détachent pour t’accompagner dans l’infini de ton repos.
Je revois maman, si fragile et nos bras qui l’entourent pour qu’elle ne s’effondre pas. Je sais reconnaitre l’endroit précis où ton corps disparait derrière le rideau et où ses sanglots se cognent contre l’invisible.
J’écoutais avec toi cette grande symphonie et tu m’as dit c’est le troisième opus que je veux pour partir, peu de gens le connaissent et pourtant il a plus de saveur que n’importe quel autre morceau de l’artiste fou.
J’écoute et je sais l’instant, quelque part tu es là, avec moi, comme si de rien n’était, comme si tu n’étais pas ailleurs. Je ferme les yeux alors, j’hume le goût particulier de cette grande musique, comme tu te plaisais à l’appeler. La musique classique n’a rien de classique!
Face à la violence de la fin, parce que tout n’avait pas été dit, ou dit trop tard, c’est votre histoire, je saisis la tendresse de ces quelques notes légères, si pleines de vie, celle d’un nouveau jour, d’un ultime “je t’aime”.
Retrouvez les participations ici: Chez Stephen Sevenair, Chez Marie Encre Nomade, Chez Sweet Things, Chez Mébul, Chez Josée
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Merci à tous et toutes pour ce beau mois et vos sorties de zone de confort que vous pouvez célébrer, sans hésiter!
Pour ce nouveau mois, j’ai envie d’explorer un thème: le secret! C’est un thème très prisé en littérature. Secret, mensonge, mystère. Qui croit et qui croire? Comment un secret nait, comment un secret vit, comment il disparait? Est-il toujours si secret? Combien de vies a t-il le pouvoir de changer, de détruire? Est-ce si simple d’être détenteur d’un secret? Doit-on le révéler ou pas?
Je ne vous cache pas que c’est un thème que j’apprécie énormément et je me rends compte qu’il y a toujours matière à l’explorer davantage.
Pour cette première semaine (#13), nous allons partir d’un livre que vous connaissez peut-être – Un secret de Philippe Grimbert que je vous recommande en passant – et d’une phrase, qui sera la première phrase de votre texte: “Louise m’avait permis de reconstituer l’idylle de mes parents coupables. J’avais quinze ans, je savais ce que l’on m’avait caché et à mon tour je me taisais, par amour.“
Bonne écriture et à la semaine prochaine!
J’aime ta façon de vivre cette symphonie ! Choisir un morceau pour accompagner mes dernières minutes , j’y ai pensé ! Cela fait plus de trente ans que je veux finir avec Petite fleur de Sidney Bechet et ce désir s’est encore fortifié après mon séjour à New Orléans ! Passe une douce soirée Marie Grosses bises
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Moi je trouve ça “chouette”. Ce morceau me ramène toujours vers mon grand-père et c’est comme si j’avais conservé un petit bout de lui, de nous dans cette vie qui continue sans lui.
Oh, je vais aller découvrir cette musique Paulette.
Grosses bises
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J’ai pensé à la mienne et ça me rend triste de la voir s’étioler…
Tes mots tout en pudeur, retenue mais marquants…
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Des pensées Patricia, pas facile de voir nos parents vieillir.
Merci!
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Oui, le sablier avance… Beau week-end Marie !
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Ca y est… je pleure!
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Une brassée de pensées Josée.
Beau samedi!
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