
Quand je l’ai vu, j’ai compris ce qui m’avait attiré. Comme un aimant.
Quand je suis repartie, j’ai compris ce qui m’avait fait fuir. Instantanément.
Il a endossé à merveille le costume de victime il y a 13 ans. Et m’a donné par là-même l’opportunité inattendue de prouver que j’avais une quelconque valeur. J’ai pris la place du “sauveur”. Tout s’est joué dans ces quelques minutes en suspens.
Ce costume lui allait à merveille, lui, l’homme trahi, abandonné, blessé à cause de la couleur de sa peau, de son accent, de son pays. Lui, l’homme perdu, en quête de refuge et de liberté.
Ma responsabilité – parce que j’ai ma part et c’est de poser un regard vrai, juste dessus qui m’a permis d’avancer, de grandir, de m’en sortir – c’est d’avoir cru que le sauver donnerait de la consistance à mon existence, c’est d’avoir été assez perdue pour donner mon pouvoir personnel à un autre.
Comment ai-je pu oublier que du début à la fin, c’est la peur qui m’a guidée? Non pas la peur, la terreur. Oui, j’étais terrorisée. Les mots doux et le sourire d’ange n’ont été que de courte durée. Les lunes de miel sont venues après, quand le risque de me perdre devenait soudain un peu trop vif. J’ai dit “oui” à tout, prisonnière, étouffée.
Quand je l’ai vu, j’ai presque un instant pensé que…Et puis, j’ai rapidement retrouvé entre les lignes, l’arrogance, le mépris. Heureusement presque! Ce double visage toujours. Non, la confiance est impossible, à tout jamais perdue. La vigilance est de mise, pour moi, pour mon fils.
Je crois en la capacité de l’humain à se réinventer, à se donner les moyens de changer de vie, de changer tout court. Mais je dois admettre que cette croyance a ses limites. Il y a des êtres plein de vide, qui restent là à en vouloir à la terre entière et qui n’ont de cesse que de souffler le chaud, le froid, de jouer avec les sentiments, de monnayer leurs failles, afin de rallier les gens à leur “fausse” triste cause.
Mon fils ne sera pas cette monnaie d’échange entre adultes non-consentants. J’ai eu peur de trop vouloir le protéger, je pense que j’avais toutes les raisons de le faire. Si c’est important qu’il connaisse son père et qu’il le fréquente dans un cadre sécurisé, il est tout aussi important de le préserver des influences d’une personne qui pourrait le manipuler.
Ce genre de personnage change très rarement . Il y a ton fils à présent et tu as raison de penser qu’il pourrait essayer de le manipuler : protège-le ! Grosses bises Marie
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Tes mots résonnent tellement en moi. Comme je comprends tes choix… Toujours s’écouter, toujours… Notre intuition ne se trompe jamais ( malheureusement).
Gros bisous ma Marie. Je t’envoie des tonnes d’amour.
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Comme tu as eu raison de protéger ton fils, tu as fais preuve d’un grand discernement Marie. Plein de bises à toi !
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Quel courage !
Et tu as raison, te protéger et le protéger parce que tu sais que c’est la meilleure chose à faire, c’est de l’amour.
Toi seule sait ce qui est à faire alors écoute toi.
Merci de partager ces bouts de ta vie qui n’ont pas été faciles.
À chaque mots, tu t’en libère et tu es encore plus libre.
Belle journée et gros bisous 😘 🙏 ☀️ 💕
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Pas de mots, juste de douces pensées pleines d’empathie 💚💙💛
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Merci Merci Nina! 💛
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Le coeur serré de lire tes mots ce soir.
Tu as bien raison de te, et le, protéger. J’espère que le revoir ne te sera pas toujours aussi difficile si vous vous croiser à chaque visite. Prends soin de toi ma belle
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Je pense que le savoir rend les choses moins difficiles Aurore.
Merci pour ton soutien et je sais que tu penses à nous.
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