
Depuis quelques jours, quelque chose est là. Bien entendu, ça va de soi. Quelque chose comme cette présence qui revient dans notre vie. Tentée une fois de plus de dire “pour mon fils, je vais…”. Non. Je n’aime pas cette idée et je ne l’ai jamais aimée. On ne fait pas pour l’autre, au risque de lui faire porter un poids qui n’est pas le sien. Ni juste, ni productif.
Je me suis interrogée sur ce malaise qui grandissait. Les souvenirs? Les blessures? Non, c’était autre chose. Ce n’était pas comme ces vagues émotionnelles qui parfois me submergent.
Je me suis interrogée sur ce que ça venait toucher en moi. A coup de nuits bancales et de rêves chaotiques. D’un côté, l’opportunité pour mon fils. De l’autre, son père, sa voix, son visage. Un monde.
Mais surtout l’angoisse. Oui c’est ça l’angoisse. La femme que j’ai été. La douleur qu’il a fallut dépasser pour faire face. Le poids des mots/maux. L’emprise. Le femme, fragile, fragilisée, inquiète, inquiétée. La vie menacée, la menace.
C’est ce qui est venu jouer avec moi ces derniers jours. Cette espèce de terreur glaçante. Ce sentiment de devoir surjouer une partition imprévisible.
C’était là. Et puis, poser le regard dessus et réaliser que je n’étais plus cette femme, femme-objet, femme que l’on peut bousculer, chahuter, faire chuter d’un regard froid, d’un sourire mielleux. Je n’étais plus la sauveuse non plus que j’avais cherché à être pour donner un sens à ma vie.
J’ai regardé la jeune femme face à l’horreur, au vide, j’ai vu son regard meurtri, son visage perdu. J’ai entendu les soubresauts de son cœur tiraillé, abîmé. J’ai vu au delà de ce que cette histoire avait voulu faire d’elle. Un pantin, une chose, une possession. J’ai vu ce qu’elle était au delà de tous les masques qu’elle avait porté, qu’elle portait encore parfois. J’ai vu ses yeux briller et son corps se détendre. J’ai accompagné ses larmes. J’ai entendu sa voix, une voix posée, une voix claire. J’ai embrassé l’abîme dans lequel elle était tombée par manque d’air, par trop de violence sourde, celle qui ne se voit pas, celle qui ne marque que l’intérieur.
Je l’ai regardé en face et j’ai su qu’elle avait repris son pouvoir, qu’elle était au-delà du passé, qu’elle était revenue là où elle avait toujours été: libre et en paix.
Bonsoir Marie, je suis fière de toi. Tu as franchi le cap de la libération et c’est la plus jolie nouvelle que j’ai eue de la journée. Bravo!
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Oh Merci Marie!!
C’est en effet un grand pas et j’en suis heureuse!
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Contente de voir que tu as surmonté l’épreuve , car c’en est une ! C’est en femme différente que tu vas l’aborder sans prêter la moindre importance à ce qu’il dira . C’est ce que j’avais réussi à faire : lui montrer qu’il n’avait plus la possibilité d’avoir prise sur moi . Ce fut à partir de ce moment que la situation s’est arrangée car ne pouvant plus jouer à me faire mal il a espacé le plus possible nos rencontres. Mon fils a senti ce détachement et n’a plus voulu le voir ! Courage Marie , tu vas gagner ! Grosses bises
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C’est exactement ça Paulette!
C’est un grand pas en avant. Je le sens comme ça. Et c’est du coup plus rassurant pour mon fils. Le passé est ce qu’il est mais sa place dans notre présent dépende nous et du chemin parcouru.
Je t’embrasse et merci encore.
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Tu peux être très fière de toi Marie !!!!
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Merci Sand! Pour ton soutien!
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Wouah ! Ton texte m’a fait les larmes aux yeux. À travers tes mots, j’ai mesuré mon propre chemin, ma propre évolution. Je suis tellement contente pour toi, pour tout ton chemin et pour cette femme magnifique que tu es. Merci pour tes mots qui me touchent toujours au coeur. Belle journée ensoleillée et gros bisous 💋.
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Merci à toi Nicole!
Tes mots me touchent toujours autant. Oui nous avons parcouru du chemin. Et c’est important de le voir et de le mettre en avant.
Plein de douceur pour toi et belle semaine!
Grosses bises
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Je te souhaite beaucoup de courage car, même si tu es une autre, libre et forte, être confrontée à son bourreau n’est jamais simple. Les personnalités toxiques sont détestables et leurs ondes malsaines nous remuent, malgré notre force. Courage 💚
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Oui Nina!
J’ai retrouvé l’homme que j’avais quitté. Son mépris, son arrogance et son faux-semblant.
Je ne le laisse pas intégrer mon univers. Je fais beaucoup de travail énergétique en parallèle.
Merci beaucoup.
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J’espère que la relation père-fils apportera du positif à ton fils. C’est ça le plus important (même si je doute que l’intérêt de ces pères pour leurs enfants puisse être sincère).
Bonne journée, Marie 🔆
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C’est tout ce que je souhaite Nina. Je reste très vigilante. Je suis un peu comme toi sur le sujet!
Après c’est une procédure mise en place par le juge, en espace médiatisé. C’est encadré et beaucoup plus rassurant.
Belle journée également
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Parfois on peut douter de l’intérêt de maintenir à tout prix un lien. Ton fils est encore jeune donc c’est certainement utile d’essayer.
Mon dernier a 15 ans. Quand son père a perdu en appel, au mois de décembre, il lui a envoyé un texto disant qu’il ne le reverrait pas avant ses 18 ans et que, d’ici là, s’il avait besoin de lui, il savait où le trouver !
Heureusement que la grand-mère paternelle crée du lien en invitant le père et le fils pour un repas en famille de temps en temps…
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La Justice tu sais et le droit des pères!!
Toutefois je pense que mettre un visage c’est important, que ça participe au cheminement personnel de chacun.
C’est bien en un sens pour ton fils.
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Quel chemin tu as parcouru avec force et détermination.
On sent le poids de l’emprise dont tu t’es dégagée et je sais que toute emprise est une prison dont il est très difficile d’écarter les barreaux.
Je ne te connais pas mais je sens une femme extraordinaire derrière tes mots.
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Merci beaucoup!
Oui c’est compliqué de se détacher de l’emprise, c’est un processus bien mené et ficelé qui nous prive de nous mêmes à notre insu.
Belle fin de semaine
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Heureuse de te lire et de te sentir forte, libre et en paix pour reprendre tes mots
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Merci ma belle! C’est un long mais beau chemin.
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