
Le manque ne se dit pas. Jusqu’à ce qu’il soit là. Qu’on ne voit que lui. Presque. On voit autre chose, le monde, la vie. Mais il est quand même là. On ne s’arrête pas toujours pour le regarder. On le sait, on le laisse passer. Il sait se faire discret.
Je ne me verrais pas vivre à deux. Toujours, tous les jours. C’est juste comme ça, que je suis faite, que je sens, ressens les choses. Même pas une question de routine. Juste ce besoin d’être avec moi, d’être à moi, avant d’être avec, aux autres.
Et pourtant parfois je me plais à dessiner quelque chose qui ressemblerait à plus que quelques heures par ci, par là, des heures qui mises bout à bout sur un an, représentent à peine un mois.
Parfois je voudrais plus, sans savoir ce qu’il y a à l’intérieur de ce mot, sans savoir vraiment, précisément, ce qu’il contient. Juste plus de toi. Encore une fois, sans ce tic tac invraisemblable qui se moque de nous. Sans la variation des minutes, leur danse aphrodisiaque et puis la chute, celle d’une mélodie qui n’aurait pas trouvé une partition assez longue pour s’écrire complètement.
Je ressens le manque quand les heures pleines débouchent sur le soir, les lumières tamisées, la fraicheur des draps, quand je voudrais dire quelque chose, que ça vient et que le mur est seul à entendre ma voix. Quand le silence est si profond que j’entends mon cœur faire des bonds dans ma poitrine. Quand la journée a été longue, qu’un mot a touché quelque chose, quand je voudrais ne plus avoir tout à porter à la force de mes bras.
Dans ces moments là, j’ai comme des larmes, pas graves, des larmes de grande. J’ai comme le sentiment, diffus, confus, que je ne sais pas, ce que je veux, ce que je ne veux pas. J’ai comme la sensation qu’il me manque les mots pour exprimer ce qui s’invite comme ça, sans préambule. J’ai comme l’envie du bruit de tes pas dans l’escalier, à l’improviste.
J’ai comme le sentiment, certain, que rien ne pourra apaiser ce manque, juste le temps et moi, la confiance que ce qui est, est juste. Je n’y changerais rien. Et pourtant, parfois…
Pour l’avoir longtemps vécue , trop longtemps , je hais la solitude et je me sens amputée si je n’ai pas quelqu’un à entourer . J’ai besoin de sentir sa présence , de l’aider ! J’aime beaucoup tes mots pour le dire Marie Passe une bonne soirée grosses bises
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Je peux comprendre Paulette!
J’aime bien mais comme dans tout dans la vie, il y a des jours avec et des jours sans.
Merci pour ton soutien précieux, toujours
Grosses bises
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Je ne me sens pas seule dans la solitude… avant, il y a quelques années, elle était entrecoupée… parfois, j’ai envie de ne plus l’être mais à force, je me sens deux avec moi…
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Je te comprends complètement!
La solitude a du bon aussi. A chacun de trouver son rythme.
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Magnifique 😍 c’est tellement beau. Belle journée et gros bisous 😘.
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Merci Nicole!!
Plein de douces pensées.
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Très joli texte Marie! La solitude est bien présente en ce temps de pandémie! Certaines sont bien là dedans, d’autres le sont moins. J’ai le bonheur de vivre à deux, mais j’ai quand même la chance d’avoir mes espaces bien à moi et j’aime bien m’y retrouver.
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C’est important de trouver son équilibre, quelque soit notre situation de vie Josée!
Merci pour ton partage
Grosses bises
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