
Mei, la maman de Liang le bordait chaque soir et déposait un baiser sur son front, lui répétant les règles de sécurité, ne pas sortir et n’ouvrir à personne. Sauf à Monsieur Chino.
Monsieur Chino vivait au 3e étage, il était marié et père de trois enfants. Il offrait des fleurs à Mei. Juste des fleurs. L’épouse de Monsieur Chino la regardait de haut quand elle la croisait dans le quartier. Elle était peut-être jalouse des attentions de son époux pour cette jeune mère célibataire. Mei restait discrète, souriait à Monsieur Chino tout en baissant la tête. Elle l’aimait bien mais elle savait aussi que tout resterait en l’état. Monsieur Chino était un homme d’honneur. Et Mei, une femme respectable.
Puis Mei partait dans la nuit. Et Liang se posait des questions. Surtout depuis que les gamins de l’école lui avait dit que sa mère vendait son corps dans un bouge du centre, un truc avec des rideaux rouges et un podium, un de ces endroits mal famés, repères d’hommes qui en manquaient.
Liang ne savait pas si c’était vrai mais il savait que sa mère était quelqu’un de bien. Et que que ce qu’elle faisait la nuit, c’était pour lui. Alors il s’endormait en pensant aux anges qui veillaient sur eux.
Ce texte est ma participation à l’atelier de Bric a Book.
On plonge de suite dans l’image montrée et dans le monde des asiatiques. J’aime beaucoup ton texte Marie
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Merci Marie!
Oui j’ai tout de suite penser à l’Asie.
J’avais une suite en tête mais le texte doit rester court.
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Merci, très jolie histoire. Bel après-midi 🙏😘
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Dors bien petit Liang, ta maman fait ce qu’elle peut…
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