
Pousse la porte et rejoins moi. Au pays de nos souvenirs. Ceux qui nous tiennent chaud et ceux un peu froids, avec lesquels on tente de guérir.
On a tellement entendu le pire qu’on s’est dit que nous c’était le paradis. On n’a pas su voir que notre enfance aussi était pleine de blessures et de non dits.
Je ne savais pas, entre ta place et la mienne. Moi, la première l’adorée. Toi, la deuxième, celle qui n’existe que dans le sillage de l’autre, celle qu’on voit à peine, celle qui ne trouve pas sa place.
Nous n’étions pas proches, enfants. Nous étions deux produits façonnés pour répondre aux besoins de sécurité d’une mère qui en manquait terriblement. Pour contrer le mal il fallait le mieux. Nous n’étions pas à l’aise dans nos vêtements toujours impeccables, dans nos caractères presque parfaits.
Nous nous sommes protégées, chacune à notre façon, pour avancer.
Puis nous nous sommes retrouvées. Quelque part. Cela a pris du temps, le temps des maux, le temps de trouver notre tempo, le temps de reprendre contact avec la vie.
Le temps de pouvoir dire nos souvenirs, commun. Le temps de ceux qui ont joué avec nos vies comme si nous n’étions que des poupées, sans émotion, sans ressenti.
Un temps de constat pour prendre la mesure, d’où l’on vient. Où l’on va. Comprendre que notre bonheur ne sera jamais assez, toujours accompagné des pires scénarios face à l’avenir. Alors mieux vaut le préserver.
Avant nous étions seules avec nos valises, bien lourdes parfois à porter. On se sentait bien seules avec toutes ces images atroces, dites et redites, sans cesse répétées.
Aujourd’hui, nous avons pu parler. Nous sommes deux. Deux face à ce qui nous dépassera toujours. Deux face à l’inexorable poids d’un passé qui ne nous appartient pas. Deux pour pouvoir dire quand ça ne va pas, quand tout casse et qu’on se sent perdu, au bord du vide. Deux pour faire revivre la joie, qui est bien là, quelque part, qui vient ponctuer le chaos, cette joie qui rend à l’enfance ses lettres de noblesse. Il y en avait avant, c’est peut-être pour ça qu’on n’a pas compris…
Nous sortirons grandies de ce tour de force, lâchant au passage tout ce qui ne nous sert pas, tout ce qui n’est pas nous mais que nous avons gardé pour répondre aux attentes, pour être aimées, tout ce que nous ne voulons pas pour aujourd’hui, dans nos vies de femmes, de mères. Pour que l’avenir soit plus radieux. Loin des traumatismes maternels, que nous ne pourrons jamais apaiser. On a beau le savoir, ce n’est pas toujours aisé de vivre avec.
Une chance d’être deux de s’etre retrouvées pour partager le chaos , le bon et le mauvais pour partager des souvenirs pour sourire ensemble et se rendre compte que lon est plus fortes quand on est deux … bises Marie
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Oui c’est une chance!
Une renaissance à deux.
Merci Catherine. Grosses bises
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Bravo à vous deux
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C’est une bonne chose pour nous deux
Merci
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Que ces retrouvailles vous apporte que du bonheur sur tous vos aspirations.
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Merci beaucoup! C’est très gentil!
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Hello, pousse la porte, pas de “s” à pousse… bisous de passage
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Merci! Je me plante à chaque fois sur celui là!
Bises et belle journée
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Deux, c’est assez pour générer l’amour nécessaire pour tout surmonter… Des bisous
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Oui Sandra!
C’est notre chance. Celle que j’aurai aimé que mon fils ai aussi.
Je t’embrasse fort.
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Ton fils a une chance incroyable : tu es dans sa vie et il apprend beaucoup de toi (et c’est parfois de nos faiblesses que nos enfants tirent les meilleurs enseignements).
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L’avenir nous le dira Sandra!
De toute façon on ne peut plus changer la donne, il faut essayer de faire au mieux même si parfois le mieux semble très moyen!
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” Loin des traumatismes maternels que l’on ne pourra jamais apaiser “, mais si justement la bonne nouvelle c’est qu’à deux,on arrive à apaiser tout cela. On peut apaiser en comprenant les différentes façons de réagir de chacunes mais surtout en avançant dans la compréhension de cette mère qui a eu son histoire aussi. La compréhension et le pardon sont les seules armes je crois face aux traumatismes.
Bises affectueuses Marie.
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Je voulais dire qu’on ne pourra jamais apaiser ceux de ma mère. Et je crois aussi que je ne le veux plus. Je ne veux plus de ce chaos continuel, de toutes ces voix dans ma tête.
Par contre oui mieux se comprendre mutuellement et accepter le reste.
Merci Catherine. Je t’embrasse.
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Ce n’est pas toi d’apaiser ceux de ta mère ! Chacun son destin … Je t’embrasse.
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Oui c’est ce que je me répète. C’est pas facile – ils sont partout – mais c’est vrai.
Grosses bises et encore merci. ❤️
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