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Au sein du couple, on parle de…

Crédit Pixabay

Il y a quelques mois j’avais réalisé un sondage sur les sujets dont chacun se sentait libre ou pas de parler au sein de son couple. J’avoue que les résultats m’avaient quelque peu surprise. Et pour cause. Sur les 80 votes, le sujet de la sexualité arrive en dernière position, à égalité avec la religion / la politique.

Parler de ses peurs, doutes, angoisses, colères arrive en première position, suivis de près par le travail, la famille, les rêves et aspirations, la santé.

Je n’irai pas jusqu’à dire que la sexualité est la base du couple, toutefois je considère (et cela n’engage que moi) qu’elle est une donnée essentielle. Et clairement un sujet sur lequel il est important de pouvoir communiquer.

Alors dites-moi si vous ne parlez pas de sexualité avec votre partenaire, avec qui en parlez-vous?

Si vous n’en parlez pas avec lui ou elle, pourquoi? Parce que c’est un sujet qui vous met mal à l’aise? Qui le ou la met mal à l’aise? Parce que vous considérez que c’est accessoire, qu’il y a d’autres choses plus importantes qui méritent votre attention?

Ou parce que vous avez grandi avec l’idée que la sexualité est un sujet tabou? Parce que vous vous sentez mal à l’aise avec vos envies, fantasmes? Parce que votre partenaire n’apprécie pas quand vous abordez le sujet?

Dites-moi! Le sujet m’intéresse! Je dirais même qu’il me passionne! Ce n’est pas pour rien que je lui ai dédié un  livre. Je veux comprendre comment quelque chose de si naturel est devenu si problématique. Et surtout pourquoi nous n’osons pas en parler avec la personne qui partage notre vie, notre intimité, cette personne en qui nous devrions avoir confiance (même si ce n’est pas toujours le cas malheureusement et la confiance ébranlée, c’est sûrement le pire cauchemar d’un couple), avec laquelle nous devrions pouvoir nous abandonner complètement afin de nous rencontrer dans cette autre dimension, libérés de tous schémas, barrières, jugements.

 

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J'ai l'âme poète...

35 thoughts on “Au sein du couple, on parle de…

  1. Avec son homme ou avec sa femme on doit pouvoir parler de tout et aussi de sexualité. Car si ce point là le fonctionne pas dans le couple, à un moment où un autre le couple se sépare. OU alors l’un des deux et peut-être les deux vont voir ailleurs. Perso j’en ai toujours parlé clairement car si l’amour a été créé pour réunir deux êtres il faut lui dédier la place qu’il mérite donc une des premières, pour ne pas dire la première. La sexualité cimente un couple (selon moi bien entendu et cela n’engage que moi)

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    1. Je suis bien d’accord Marie. Surtout que la sexualité concerne avant tout le couple justement donc si on ne peut pas partager sur le sujet c’est triste vraiment. Merci pour ton partage.

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  2. Je pense que c’est simplement un sujet tabou et, tristement, au sein du couple aussi. Pourtant une sexualité épanouie contribue à l’épanouissement global de qui on est.
    Ne pas en parler avec n’importe qui est une chose mais ne pas en parler avec son (sa, ses) partenaire(s) peut devenir problématique. Savoir ce que l’autre aime, n’aime pas, les chemins qu’on peut explorer, ceux qui sont interdit …
    Mais oui, ça reste souvent un sujet tabou ou considéré comme trop léger pour avoir une vrai importance.

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    1. Ca ne devrait pas l’être au sein du couple car cette intimité est partagée. Et ne pas en parler ou pouvoir en parler fragilise les fondations (je parle d’expérience!)
      Je te rejoins complètement Angie sur l’épanouissement.
      Oui il reste tabou. Ce qui est triste. Et sans importance parfois, ce qui est triste aussi. Car quand on connait son potentiel, on se rend vite compte que c’est loin d’être un sujet anodin!
      Merci pour ton partage.

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      1. Etre à l’aise avec cette partie de la vie de couple, c’est, je pense, signe qu’on peut l’être sur énormément de choses. Donc le sujet est loin d’être sans importance. Mais bon, je suis la nana qui s’est fait plaquer avec pour raison (parmi d’autres) qu’elle parlait trop de cul donc je ne dois pas être objective sur ce point 😁

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  3. Tu as raison dans un couple uni .il ne peut y avoir de sujet tabou. Si je te dis que si nous abordons la sexualité c’est avec humour, en souvenir du temps où notre ex-médecin a joué avec la santé de l’Hom , le privant irrévocablement de sexe ! Une chance, il nous reste le rire 😀 Ne pas faire du sexe le ciment d’un couple ! Grosses bises

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    1. Je pense que c’est important de le poser en effet Paulette. Si on ne peut pas parler de certaines choses ça rend ces choses encore plus compliquées. Enfin c’est mon expérience en la matière.
      Après dans sexualité, j’englobe plein de choses…
      Le rire est le meilleur Paulette! Toujours!
      Bises

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  4. Pour moi, Marie, s’il y a bien un lieu où on peut aborder le sujet de la sexualité, c’est au sein du couple. Je ne vois pas pourquoi ce serait un sujet tabou entre deux personnes qui partagent la plus grande intimité. Je trouve que si on ne se pas libre d’échanger sur tous les sujets avec notre compagnon de route, c’est un peu triste. Non?

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    1. Je te rejoins Marie. Oui pour moi c’est l’endroit par excellence pour pouvoir en discuter justement. Et je trouve ça triste quand ce n’est pas le cas, quand on se sent limité dans notre partage avec l’autre.

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  5. Je pense que pour l’homme en tout cas, c’est LE sujet le plus important du couple. Pour nous les femmes c’est différent. Donc, impossible de ne pas en parler en couple.

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    1. Merci Soa.
      Oui, pour beaucoup d’hommes c’est essentiel. Pour les femmes aussi. Certaines en tous cas. Et le fait que la dialogue soit libre est primordial…

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  6. Comme je l’avais déjà dit, c’est un sujet essentiel pour moi. Je ne conçois pas le couple sans sexe (je sais qu’il y a des couples qui vivent très bien sans, l’affect leur suffisant amplement, là n’est pas la question, je ne parle que de moi, bien sûr). Et comment bien faire l’amour sans échanger à ce propos ? Dire ce qu’on aime, ce qu’on aime pas, ce qu’on aimerait tenter, ce qui nous fait peur mais nous attire aussi ?
    J’ignore d’où me vient cette liberté de parole en la matière, ma famille est plutôt pudique, ma mère n’a jamais abordé le sujet, sinon en rougissant (ce qui m’avait mise mal à l’aise) (enfin, j’ai bien une idée, mais là on touche vraiment à des détails privés que je ne me vois pas étaler ici ^^ ).
    J’en parle aussi avec mon âme-amie, et l’une ou l’autre amie très proches.
    Et quand mes enfants me posent des questions, je leur réponds, sans détour (avec des mots adaptés à leur âge, évidemment).

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    1. Oui Olvia, en effet comment faire, être sans en parler, sans pouvoir communiquer sur le sujet? Et sans se sentir libre de pouvoir le faire aussi…
      Pour avoir vécu des relations où il s’agissait d’un sujet tabou, je vois la différence quand on est libre de partager dessus!
      Tu as raison pour les enfants il faut répondre à leur question et plus on à l’aise avec cela, plus c’est simple. Pour nous comme pour eux.
      Merci pour ton partage.

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  7. Et bien en Voilà une bonne question… Je me rends compte que je parle de tout avec le barbare. Sans aucun tabou sauf… De sexualité !!! Bizarre. Je dois me pencher là dessus car ça m interpelle…
    Bisous Marie

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      1. On en parle mais c’est difficile pour moi… Je ne sais pas l’expliquer… Ce qui n’empêche en rien notre complicité, notre amour, nos moments de partage…

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  8. Personnellement, je ne me verrais pas avoir un partenaire, avec lequel, je ne pourrais pas parler de sexualité Je pense que si il n’y a non communication sur le sujet, c’est pour beaucoup de personnes, par pudeur, voir par honte, du à un héritage religieux imposé depuis des siècles.Mais aussi, pour certains hommes ça équivautdrait à se mettre en position de faiblesse car révéler un besoin revient à dévoiler sa sensibilité, sa fragilité et à se mettre en position d’infériorité par rapport à la femme. Quant à la femme, elle n’ose pas, par crainte de passer pour une femme légere, ou par peur de vexer son partenaire qui pourrait interpréter sa demande comme un signe de sa propre incompétence.

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    1. Merci pour ces pistes de réflexion Sabine. Ce qui me gêne du coup c’est qu’il y a comme un rapport de “force” dans ces couples là – j’en ai fait partie.
      Et sur le long terme ça doit être difficile à vivre.

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  9. Bien sûr qu’on parle sexualité, mon amoureux et moi !

    C’est d’ailleurs l’un de nos principaux sujets, du moins il me semble. Pas facile à juger car nous sommes tous les deux très différents à cet égard. Pour lui, c’est le sujet numéro 1. Pour moi, c’est en plus : je ne vivrais pas mal une relation avec peu de sexualité. Du coup, j’ai l’impression d’en parler très souvent mais pour lui, peut-être qu’on en parle peu ? Je lui demanderai !

    Parfois, ça m’énerve qu’il m’en parle trop. Qu’il insiste. Qu’il me “râbache” les mêmes choses. Que les conversations à ce sujet tournent sur elles-mêmes. J’ai parfois besoin de pauses, de passer quelques semaines sans que le sujet revienne sur le tapis.
    Parce que – dans les conversations – il ne me laisse pas le temps nécessaire à ma propre évolution : il voudrait que je sois libérée maintenant, tout de suite, en un claquement de doigt. Ca le frustre d’autant plus qu’il n’a pas la main là-dessus : ça vient de mon éducation, de mon vécu difficile, du rapport sexualité/enfant. Beaucoup de choses à démêler pour moi. C’est un défi constant.

    Et ce qui me rend triste parfois, c’est qu’il ne se rend pas compte des pas de géants que j’ai effectué courant 2018 : ma sexualité et la façon dont je l’envisage aujourd’hui sont mille fois plus saines et gourmandes qu’il y a un an !
    J’ai compris tellement, ressenti tellement, osé tellement. Je me sens en phase. En continuel réalignement.

    Heureusement, je me sens libre de lui dire. On parle de tout à vrai dire : je n’ai aucun secret pour lui. Lui en a quelques un, mais c’est aussi une question de personnalité : il a besoin d’un petit espace rien qu’à lui. Un besoin que je ne ressens pas.

    La constante quand-même, c’est que c’est toujours lui le lésé dans l’histoire. Moi j’ai assez, car je suis moins demandeuse. Lui, c’est l’inverse. Et j’ai beau me dire que je n’y suis pour rien, que je n’ai pas à me forcer (et je ne me forcerai plus JAMAIS) … Je me mets à sa place et ça ne doit pas être évident, un tel feu, à gérer. J’aimerais être aussi brûlante qu’il aimerait que je sois, mais ce n’est pas moi.

    Toutes les questions que tu soulèves sont justes. Ce sujet m’a mis mal à l’aise longtemps, dans ma période “oh merde, je viens de comprendre que j’ai subi des viols dans mon précédent couple”. Ca a été difficile à gérer. Mon amoureux me voyait sombrer sexuellement, me refermer comme une huitre. Il insistait pour qu’on en parle, mais toute à ma souffrance et à ma gêne/honte, j’avais juste envie qu’il me laisse d’abord calmer le tsunami intérieur. Avec le recul, je sais qu’il a bien fait. Je lui en suis reconnaissante pour nous.

    Je me suis aussi sentie mal à l’aise avec mes fantasmes. Pour la simple et bonne raison que je n’ai AUCUN fantasme sexuel à proprement parler. AUCUN. Du coup, à chaque fois qu’il demande, je me sens comme une extraterrestre. Moi, j’ai des fantasmes romantiques. J’imagine des débuts d’histoires d’amour, ou alors des moments simples où le sentiment d’aimer et d’être aimée à la folie est présent. Mais jamais des actes sexuels. Jamais des gestes précis. C’est assez déroutant !
    Mais dorénavant, j’accepte cela. J’arrive à bien l’expliquer. Je ne vis pas tellement ma sexualité dans l’acte, mais dans tout ce qu’il y a avant et après.

    Je ne parle sexualité avec personne d’autre IRL. J’en parle sur le blog de temps à autre, parce que c’est un sujet qui me tient à coeur, sur lequel j’ai à coeur d’évoluer et de réussir à trouver une totale sérénité intérieure.

    Voilà pour mon expérience ! Belle journée à toi !

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    1. Merci pour le partage de ton expérience Rosa.
      Le tout je trouve est de pouvoir discuter librement du sujet. Sans tabou. Quel qu’il soit. Je t’accorde que parfois pour moi c’est encore un peu délicat aussi. A partir du moment où l’autre est à l’écoute (et ça peut être l’homme ou la femme) c’est plus simple…
      J’avoue que je ne parle sexualité avec personne d’autre non plus. Non pas parce que c’est un sujet intime, simplement parce que soit je n’ai pas de personnes ouvertes sur le sujet dans mon environnement, soit parce que je me rends compte que pour certaines personnes c’est beaucoup moins important que pour moi!

      Belle semaine!

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  10. Oh ben je suis très étonnée aussi par tes résultats. Nous on en parle beaucoup, cela me semble très important d’être proche sur ce sujet et de partager dans un couple, que ce soit ses envies, ses dégoûts, ses fantasmes ou ses expériences passées. Je pense que ça améliore carrément la relation. Après nous sommes très ouverts et justement cela fait quelques temps qu’on remarque que autour de nous, il est parfois difficile de faire des petites blagues ou juste d’en parler. Ça ne passe pas, certaine personnes se ferment complètement. Pour avoir des groupes d’amis d’âges extrêmement différents, je me demande si ce n’est pas quelque chose de plus compliqué à aborder lorsqu’on est plus jeune ? Le fait que le sexe soit complètement décomplexé dans les médias, cela ne crée t il pas l’inverse au sein des esprits ?
    Merci pour cette petite réflexion en ce mercredi matin 🙂
    Très bonne journée,
    Zoé

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    1. Je suis bien d’accord et à la vue des retours sur ce billet, je me dis qu’en fin de compte c’est “naturel” pour beaucoup d’entre nous. Ou alors les personnes qui n’en parlent pas n’ont pas osé commenté!
      Une question d’âge ou d’ouverture d’esprit, je ne sais pas. Pour beaucoup c’est encore un sujet très tabou.
      Merci pour ton partage Zoé!
      Bon weekend

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  11. Moi, j’adore parler de sexualité, je dirais que j’ai le plus de mal à aborderait aussi celui dont j’ai le plus besoin d’aborder à savoir mes besoins et quand j’ai le sentiment qu’ils ne sont pas remplis.

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    1. C’est important d’en parler Ornella!
      On veut nous faire croire que c’est accessoire. Alors que pour moi c’est primordial. D’ailleurs si tout le monde en parlait plus librement, le monde irait un peu mieux!

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Un mot doux pour la route...

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