Après dix jours bien loin d’ici, je reviens doucement.
En cette dernière journée de l’année 2018, je voulais vous parler réveillon.
Depuis quelques années (ça n’a pas toujours été le cas), je choisis de passer le réveillon seule. Loin d’être une punition, c’est un moment sacré et utile pour moi, un temps pour faire une pause, pour revivre les moments clés de l’année passée et ouvrir les bras à celle qui arrive. Beaucoup diront que le passage du 31.12 au 01.01 est plus symbolique qu’autre chose, on peut faire des bilans à tout instant, le 19 juillet à 14h33 par exemple !
Tout d’abord le symbolique ça me parle, donc autant en profiter. Et puis, ce moment particulier je le choisis. Je ne clame pas haut et fort mon envie, mais je l’affirme, je m’affirme. Ce n’est en aucun cas un choix « contre » quiconque mais bien un choix « pour » moi. J’ai l’impression que mes proches commencent à s’y faire, qu’ils ne voient plus cette idée comme un rejet.
Dans mon quotidien, la solitude est une denrée rare. Et pourtant la solitude j’en ai besoin, pour me ressourcer, pour reprendre des forces, pour faire le plein de ce qui me permettra ensuite d’être pleinement avec les autres, aux autres.
Ce soir n’échappera pas à la règle. Cette année je m’offre une séance de réflexologie avant une soirée d’introspection, de lâcher prise, d’accueil, de méditation, de temps pour moi. Ce soir je n’attendrais pas minuit pour souhaiter la bonne année à ceux qui me sont chers, il y aura la journée de demain pour le faire. J’aurais le temps, je le prendrais. Je choisirais là encore de passer deux heures – voir plus – à écrire mes cartes de nouvelle année, avec des mots choisis précisément pour chacun, au lieu de répondre à un SMS global, que je trouverais, comme chaque année, dépourvu d’âme !
Chacun sa perception d’une fin et d’un début.
Pour ma part, je préfère le calme et le silence à un réveillon en fanfare. Toutefois je comprends parfaitement qu’on ait envie de faire la fête (je ne suis jamais contre une bonne soirée joyeuse et conviviale – sauf le 31 !). Comme je le dis souvent, du moment qu’on est en accord avec ses choix, c’est tout ce qui compte.
Et chez vous le réveillon ressemblera à quoi ? Différent des autres années ? Une envie particulière ? Comment vivez-vous ce moment de l’année ?
Voilà le dernier état d’esprit, initiative de The Posman et Zenopia avant Noël. On copie le formulaire, on le remplit, on glisse un petit mot doux sur leurs blogs respectifs avec le lien de notre article et c’est parti :
Début [20h00]
Fatigue : nuit très courte donc ça se fait sentir un peu
Humeur : au top (mais il ne faut pas me chercher!)
Estomac: bouillon et tisane
Esprit: léger
Cond. phys. : comment dire? Je vais reprendre la course pendant les vacances!
Boulot/projet : on est une grande famille il parait, en attendant vacances – et pas mal de devoirs de vacances!
Culture: un livre que j’ai arrêté au bout de la dixième page, noir, beaucoup trop noir. Dans Harry Potter – Tome 1!
Penser à : regarder ce qu’il y a derrière freins, limites et barrières (et grandir encore!)
Avis perso: le respect bordel le respect!!
Message perso: (1) oui des questions pas faciles mais clairement des questions qui font bouger les choses (2) Merci Mille Fois! (3) il n’y a pas que loulou qui te trouve super! (4) bonnes vacances et courage à ceux qui bossent!
Loulou: se remet de son angine, est content d’être en vacances, ne pense pas trop aux cadeaux
Amitiés : ici, au téléphone, demain
Love : séduisant, gourmand, attentionné, a du gout
Sorties : gouter, messe
Essentiel: prendre rendez-vous avec moi une fois par semaine!
Courses: all done!
Envie de: repos, cocooning, ateliers créatifs, temps en cuisine, films de Noël
Photo:
Zic: Christmas song – what else?
Fin [20h35]
Joyeuses Fêtes à tous et à toutes! Profitez bien de vos proches!
La semaine prochaine sera la dernière semaine de l’année 2018. Et donc une semaine de vacances et de déconnexion – de temps en temps cela fait du bien !
Donc il est grand temps, non de faire un bilan, mais de faire un point quant au mot de l’année. Si vous vous souvenez, si vous ne vous souvenez pas, c’est ICI, le mot choisi pour 2018 était OSER.
Je ne savais pas vraiment à quoi je m’engageais avec ce mot. Comme tous ceux que je choisis (ou bien ce sont eux qui me choisissent), ils arrivent souvent en fin d’année, comme par magie.
En 2018 j’ai osé plein de choses, tant dans ma vie personnelle que professionnelle, tant dans mes passions que dans mes actions.
J’ai osé dire, poser mes sentiments. Ce n’était pas une partie gagnée d’avance. Et quand je n’ai pas pu les dire ouvertement, je les ai écrits.
J’ai osé dire OUI au bonheur, ne plus le voir comme quelque chose de trop grand pour moi, ne plus penser que je ne le méritais pas.
J’ai osé dépasser mes idées reçues, les clichés que je tenais pour acquis. J’ai levé un des voiles qui me tenait éloignée de ma vraie nature.
J’ai osé m’affirmer, en tant que femme, en tant que « fille de… »
J’ai osé me lancer dans l’écriture érotique et comme le disait une amie dans un mail, même si le public n’est pas au rendez-vous, tu te fais plaisir, tu découvres, tu grandis ! Il n’y a que ça de vrai.
J’ai osé la sensualité, la gourmandise, l’intimité et une sexualité épanouie.
J’ai osé partager mes doutes, mes moments de faiblesse, mes peurs, dire ce que j’avais sur le cœur. En choisissant à qui me confier. Ça a changé beaucoup de choses.
J’ai osé la confiance. En l’autre. En mon fils. En moi, c’est en cours…
J’ai osé créer, tester des formations.
J’ai osé partager mes barrières, mes freins, mes pensées limitantes.
J’ai osé me lancer dans un coaching professionnel.
J’ai osé poser mes limites, dire « non », faire entendre ce « non ».
J’ai osé aimer. Aimer avec toute la passion qui m’anime.
En 2018 je me suis rapprochée de moi-même, me suis libérée de certaines chaines, j’ai fais face à mes démons. J’ai osé prendre ma place, un peu plus. En cette fin d’année, je me sens davantage en phase avec la personne que je suis. Et ce qui me paraissait inconcevable l’année dernière est presque devenu naturel aujourd’hui !
Dites-moi – à quoi ressemble t-elle votre année 2018 ?
I used to pray and laugh and feel blessed. I used to talk to you. Day and night. I used to find solace when I turned my face towards you and you would smile back.
And then I lose track…
I thought you could be contained. In a religion. In a group. I looked for you in every place, every space. What happened? I don’t know. I started listening to other voices. It was the beginning of a search that took me to the edge. Deep darkness.
It felt like everything I knew was gone.
It felt like you were gone.
I read and prayed. I was lost. I lied to myself so many times. I thought I could catch you. In a place. In a book. Nonsense.
I tried and tried. I got tired, took roads which were not for me to walk. I tried to fit in. Fit in a mess that wasn’t mine. Fit in thoughts that I’d not agree with.
I cried.
I called for you. I shouted at you. Why? Why? Why?
Nightmares would last and you were nowhere to be found.
And then, one day, I decided to let go. I could not walk anymore. I could not breathe anymore. I started to remember the girl I was once.
And you were there. You never left. You just waited for me to be ready to see you again.
You were in the silence of my heart. And the fragrance of my soul.
J’ai souvent écrit sur la reconnaissance ici – sur le besoin d’être vu et reconnu pour ce que l’on fait – est. Nous en sommes tous plus ou moins loin sur ce chemin.
Reconnaissance Appartenance
Appartenir à un groupe, une forme de pensée, un acte de résistance, une entité, un projet. Faire corps avec une idée partagée. M’ouvrir à l’autre et me sentir tenue par lui. J’aimerai avancer en cordée, me sentir accompagnée, par d’autres âmes que des anges et des morts, dont tous ignorent la présence. Solitaire, je me sens parfois en décalage, perdue face à la tâche qui m’incombe. Le chemin me semble raide et mal entretenu.
Je me perds à vouloir être une autre.
Il n’est jamais aisé de savoir ce que nous valons, de déclarer haut et fort nos compétences, nos chances. Pourtant je sais qu’écrire est en moi comme une respiration profonde, mon essence, un état d’être, un état d’esprit, le cœur de mon moi profond.
J’écris au petit matin quand le monde entier dort, que le bleu nuit s’estompe. Alors mes pensées m’entrainent dans un voyage aérien. J’écris le soir, quand le silence règne dans la maison, quand le bleu de la nuit vire au noir, que seules les lumières derrière les fenêtres permettent de distinguer le cœur du monde qui bat. J’écris les mots doux d’enfant, les rires, le loufoque, les aléas, la passion, la fièvre, la sensualité, le chagrin et le sang, la souffrance et l’errance, la mort et la naissance, l’angoisse et l’enchantement. Les émotions. Les sensations. Les sentiments. Les injonctions. La fuite et les contretemps, les secrets enfouis et les non-dits. Les dentelles, la soie, les alcôves du plaisir. L’enfance et sa tendresse, les bulles et les paillettes. On ne qualifie pas mon style. Je ne lui donne pas de définition, ni de limites. Il ne rentre dans aucune case. Il n’y a pas de fil conducteur. Je n’écris pas des histoires. Je pose juste des mots.
Je suis tantôt poète, tantôt fragile, comme la petite fille au fond de la classe, silencieuse, qui regarde, attentive, ne bronche pas, emmagasine des tonnes d’informations, certaines sortiront du lot, le reste s’en ira, la vie est bien faite pour cela.
Je suis tantôt poète, tantôt rebelle, comme la femme fière qui se dresse, le corps droit, la tête haute, prête pour la lutte, quoi qu’il lui en coûte.
Je suis tantôt écrivain de l’âme, tantôt du corps. Je dessine le cœur et je brode autour. Je suis l’amoureuse transie et la femme fatale. Je suis la nomade et la sorcière. Je suis la femme mutante et le Phoenix triomphant. Je suis tantôt guerrière et tantôt ange. Mes mots s’imprègnent de mes vies. Je suis un curieux mélange. Quand j’écris, je suis. Pleinement à moi. Pleinement aux autres. Pleinement à l’amour.
Je sais les mots mais je ne sais pas me montrer. Je sais écrire mais je ne sais pas m’affirmer. Je sais m’exprimer mais je ne sais pas parler de moi. Je suis terrorisée à l’idée d’être sur le devant de la scène, exposée, vulnérable, nue. Alors mes mots me paraissent vains, mes idées incertaines. Quand je tente, quand je sors de ma zone de confort, parce que ce sont les échanges aussi qui me nourrissent, j’ai l’impression de me travestir, de ne plus être fidèle à ce en quoi je crois. Alors je donne, je laisse ici et là des traces de moi, sur des bancs, dans des jardins, le hall des immeubles, une salle de cinéma. Je suis en libre-service un peu partout où me portent mes pas.
Il a fallu faire face à de nombreuses voies sans issue ces derniers temps. Je dois avouer que l’échec cuisant suite à la sortie de mon dernier livre m’a pas mal affectée. C’est comme tout il faut digérer et rebondir. Rien de bien sorcier. Toutefois c’est important de le souligner. J’aimerai me poser moins de questions, attendre moins de reconnaissance, pouvoir me satisfaire de ce que j’ai, pouvoir m’apprécier telle que je suis, sans cette recherche d’approbation dans le regard de l’autre. Qui au fond me fait perdre mes repères et m’éloigne de ma vérité.
Et vous, la reconnaissance, le sentiment d’appartenance, c’est quelque chose qui vous parle? Comment?
Après avoir manqué le rendez-vous la semaine dernière, je reviens pour les États d’esprit de The Posman et Zenopia . On copie le formulaire, on le remplit, on glisse un petit mot doux sur leurs blogs respectifs avec le lien de notre article et c’est parti :
Début [18h27]
Fatigue : pas l’ombre d’un doute, je suis en pleine forme
Humeur : au zénith!
Estomac: chocolat chaud
Esprit: focus coaching
Cond. phys. : rien de rien – allez il faut se remotiver!
Boulot/projet : le grand calme au bureau – coaching en cours, ça bouge!
Culture: L’inespéré de Christian Bobin (les mots sont jolis mais je n’ai rien compris)
Penser à : arrêter de se disperser et se faire confiance
Avis perso: la maîtresse qui nous parle comme à des gamins de cinq ans, il faut s’accrocher pour sourire et dire “amen”!
Message perso: (1) merci pour tout le temps que tu prends pour nous (2) j’adore tes envies! (3) chaque séance me file une pêche d’enfer!
Loulou: change sa liste de cadeaux de Noël tous les jours, adore les cordons-bleus, regarde “il était une fois la vie”
Amitiés : ici, au téléphone, demain
Love : complètement fou, complètement craquant
Sorties : concert de Noël
Essentiel: prendre rendez-vous avec moi une fois par semaine!
Courses: Noël et alimentaires, timbres aussi…
Envie de: écrire encore et encore
Photo: Décorations de Noël
Zic:
Fin [18h46]
Bon weekend à tous! Et bons préparatifs de Noel qui approche à grands pas!
Si je te contais le bonheur, je te dirais qu’il est propre à chacun, que nul n’en a la même définition. Toutefois une chose est sûre, beaucoup en ont peur. Ils craignent sa générosité, son entrain, son allégresse, ses attentions. Ils préfèrent les nuages gris annonciateurs de tempête à un grand ciel bleu, la pluie qui tombe avec fracas aux rayons du soleil qui percent à travers le feuillage des arbres et déposent des pépites d’or sur le jour. Ils craignent surtout qu’il parte (si seulement ils savaient qu’il n’ai jamais loin – il est patient, sait attendre son heure), qu’il ne tienne pas ses promesses. Et alors ils pourront dire que le bonheur est un leurre.
Je ne peux pas te conter le Bonheur mais je peux te dire le MIEN.
Il a un goût sucré, un goût de croissant chaud, bien beurré, un goût de friandise qu’on savoure, qu’on laisse fondre dans la bouche et dont on découvre une nouvelle saveur à mesure du temps qui passe.
Il est plein de tendresse, de douceur, de câlins qui s’éternisent, bulles éphémères qui s’inscrivent dans l’éternité. Il est cristallin, unique. Il est fait de mots et de charmes, d’anges qui planent et déposent ici et là une trace de leur passage. Il est léger comme la brise du printemps, amical comme un coup de fil, passionné comme une nuit d’encre. Il est extase, jouissance, audace, abandon. Il tient dans un sourire. Il a la poésie de la pluie et l’odeur de l’herbe mouillée. Il a la chaleur de l’orage et s’imprègne du silence de la ville qui s’éveille. Il est un plat cuisiné avec amour, un cadeau de cœur à cœur.
MON bonheur se trouve dans le chant joyeux des oiseaux, dans la nature, la rosée, l’aube et ses couleurs apaisantes, dans la fraicheur du vent qui vient déposer un baiser sur mes joues rosées, dans l’équilibre qui sans cesse demeure à définir, dans un instant de partage, un déjeuner improvisé, un élan du cœur, une prière, une déclaration, un « merci ».
Je te dirai que le bonheur il est là pour tous. Il est juste sans chercher à plaire. Il se laisse cueillir par ceux qui passent et osent un regard. Il ne s’impose pas. Il laisse l’homme libre. Il se laisse trouver par ceux qui croient en l’extraordinaire. Il est dans les petites choses.
Il se partage. Il se regarde dans les yeux. Il scintille dans la nuit. Il embellit les jours.
Il est un cœur, une étoile, une fleur de vie, un trésor. Il est inspiration, méditation, contemplation. Il est l’amour qui danse en communion avec le monde. Il est le sel de la terre. Il se vit plus qu’il ne s’écrit – certains le disent et c’est dommage. Parce que le bonheur partagé est un carburant magique, il nous porte, nous transporte. Il est, même au milieu du pire, la clarté qui nous éblouit, la foi inébranlable, la vie qui nous appelle à vibrer l’essentiel !
On pourra dire que cela fait longtemps que je ne t’ai pas évoqué ici. Je t’écris ailleurs. Je t’écris toujours. J’écris pour graver le bonheur. Là dans l’instant. Pour aujourd’hui et demain.
Écrire. Un souffle. Le mien.
Je ne peux rien retenir. Tout est, puis disparait. Alors j’imprime les souvenirs. Les mots sont ma mémoire.
Je ne peux saisir que quelques bribes de cette mélodie que nous composons. Rien ne nous appartient si ce n’est ce qui compose notre présent. Nous sommes des êtres libres. Tu ne me dois rien et je ne te dois rien. L’amour sans dépendance est délivrance. Le nôtre s’écrit au quotidien. Il vibre à une fréquence qui nous ressemble.
J’écris comme une lettre d’amour à l’amour. Et toi, tu es là, au cœur de ce bonheur intense. Tu es mon évidence.
Ces phrases ont bercé mon enfance (famille / école, je vous aime !) – la vôtre peut-être aussi. Ou bien elles ont débarqué dans le paysage plus tard. Quoi qu’il en soit, elles me dépassent et dès que je les entends je sens une colère sourde monter en moi. Tous aux abris!
Il n’y en a pas une pour rattraper l’autre. Je vous les livre dans le désordre et vous pourrez ensuite me dire si vous aussi elles vous disent quelque chose ou si vous en avez d’autres à partager.
Ca fait aller OU il faut bien que ça aille
Cette réponse annonce la couleur tout de suite. Ça ne va pas. Mais comme « ça ne va pas », ça ne se dit pas – chez certains (ils sont nombreux !) – on contourne le problème comme on peut.
Pourquoi ça devrait aller ? Pourquoi ça devrait aller tous les jours, 365 jours par an ? Pourquoi il y a des jours où on ne pourrait pas dire que ça ne va pas, qu’on n’a pas le moral, sans pour autant que ça signifie qu’on soit au fond du trou ?
Et puis ce « il faut », quelle horreur ! Le moral ce n’est pas une machine qu’on programme. Quoique ! Si on s’efforce à voir le beau, le positif, on va mieux. Mais ce n’est pas toujours possible, et puis on n’en a pas toujours envie non plus.
Il y a des jours où ça va, d’autres où ça ne va pas. Et le dire ne fait pas de nous des êtres névrosés. Juste humains.
Surtout que le « ça fait aller » est souvent accompagné d’un semblant de sourire, presque une grimace. Comme si on n’avait pas le choix de toute façon ! Comme si nous n’étions que des moutons allant chaque jour à l’abattoir.
On ne peut pas tout avoir dans la vie
Alors là, on sort le grand jeu ! Il faut faire un choix.
Un boulot super, une passion, des enfants, une vie de couple réussie, une belle maison, des projets, de l’argent, la santé… Prenez en trois ! Pas plus. Le reste c’est pour les autres. Si tu as une vie de famille, ne demande pas le job de tes rêves. Si tu as un super boulot, ne demande pas en plus d’avoir une fille / un mec génial dans ta vie. Si tu as la santé, ne demande pas l’argent. Si tu as l’argent, oublie la vie de famille épanouie.
De toute façon ma fille (ça vaut peut-être pour les garçons aussi…) tu ne pourras pas tout cumuler. C’est ta famille ou ta carrière. C’est un boulot passionnant qui ne rapporte rien ou un boulot chiant qui rapporte gros.
Et si tu as tout, si tu manges du bonheur à chaque repas, dis-toi que la roue va tourner. Ça fera mal. Tu as cru que tu pouvais tout avoir, c’est du flan. La vie ce n’est pas ça. La vie c’est faire des choix.
Hyper enthousiasmant comme programme !
Ca ne va pas bien dans ta tête OU tu es complètement fou/ folle
Tout ça pour dire que si tu n’arrives pas à gérer tes émotions (que tu sois enfant, ado ou adulte) c’est que quelque chose ne tourne pas rond chez toi.
C’est plus facile de taire ses émotions, de faire semblant, de crier de l’intérieur. Si tu t’affirmes un peu trop, si la coupe est pleine et que tu lâches les vannes – c’est vrai que c’est moche les larmes, la morve, les cris, le chaos (on n’a pas toujours un coussin à portée de la main ou la chance de pouvoir s’éclipser pour aller hurler dans la nature) – tu rentres dans la case des postulants à l’asile.
Certes chacun réagit comme il peut face à la crise de colère / chagrin d’un proche. Une fois ça passe, c’est la répétition qui est désastreuse. Ça s’imprime. Ça s’est imprimé en moi, alors quand j’entends ces mots, il faut calmer la petite fille à l’intérieur de moi, il faut respirer pour retrouver de la contenance et ne pas envoyer chier tout le monde.
Le sexe, c’est mal, c’est sale
On ne peut pas en être encore là aujourd’hui ! Qu’est-ce que vont devenir nos enfants avec ça ? On n’en a pas assez bavé nous-mêmes pour arriver à dépasser des idées toutes faites, lever des tabous, assumer notre plaisir?
C’est un retour terrifiant à la case départ. Franchement ça me fait aussi peur que la violence des armes. C’est juste une violence plus sournoise. C’est une négation pure et simple de notre humanité, de notre corps, de nos envies, de notre identité.
La vie c’est déjà assez compliqué comme ça…
J’aurai pu écrire « la vie est une soupière de merde / un combat ». Parce qu’on peut dire que j’ai été biberonnée à ça. Le bonheur c’est une illusion. C’est bon pour les rêveurs. Les rêveurs payent toujours leur idéalisme.
Ne nous méprenons pas, la vie est foncièrement injuste. Nous n’avons pas tous les mêmes chances. Mais est-ce la vie qui est en cause ? La vie qui n’est même pas palpable, la vie qui n’est même pas quantifiable. Est-ce que maudire la vie y changera quelque chose ? Est-ce que l’on doit tous s’armer pour combattre ? Combattre quoi ? Se battre contre qui ?
Et si la vie c’était simple. Injuste mais simple. Et si accepter la vie c’était la clé d’une vie épanouie. Et si en changeant notre regard sur la vie, on changeait notre façon de l’appréhender. Non plus comme un champ de bataille mais comme un champ des possibles, d’expériences. A nous ensuite d’en tirer le meilleur!
Le mot qui me résume parfaitement. A l’époque on ne parlait pas encore d’hypersensibilité et puis même, je ne me suis pas toujours reconnue dans la définition. Elle évolue elle aussi bien entendu.
Pour me décrire, on utilisait plutôt “sensibilité exacerbée” et j’ai grandi en pensant que ce trait de caractère était un défaut qu’il fallait à tout prix gommer de la carte de mon ciel.
Trop.
Trop sensible. Trop empathique. A fleur de peau, je le suis depuis le premier pas posé dans le monde. Pour me protéger, je me suis longtemps effacée. Le monde ne voulait pas d’une petite fille qui parle seule, qui voit des anges et qui ressent tout.
Trop.
Elle dit quoi ma sensibilité?
Elle dit voir au delà du visible, à l’intérieur des êtres. Elle dit le trop plein, dans le chagrin comme dans la joie. Je prends tout de plein fouet, le bon comme le mauvais. Je connais l’extase et les ténèbres. Je peux passer du rire aux larmes en un temps record!
A force d’essayer de l’enrayer et de ne pas y arriver, j’ai pris le parti de la laisser être. Non sans difficultés. L’écriture m’a offert ce sas de liberté pour qu’elle s’exprime. Parfois encore elle me fait toucher le fond, sans raison. Juste un mot, un souvenir, juste un regard, une histoire. Et je flanche d’un coup. Je sens tout. Je sens la douleur à l’intérieur. A une fréquence souvent incohérente avec ce que je vis. Je peux donc être profondément heureuse et éprouver de la peine, du chagrin, de la colère! Ma sensibilité m’offre aussi les meilleurs moments de ma vie. Le bonheur est un feu d’artifice de sensations. Mon cœur déborde d’amour. Et là même les mots se défilent. Il n’y a rien à dire.
J’ai par moments une confiance inébranlable en moi, en la vie. Et par moments je me sentirai prête à partir, à déserter la vie. C’est insensé et terrifiant. C’est chaotique et fragile. Je suis fragile. Et cette fragilité est aussi une porte ouverte sur quelque chose de plus grand, quelque chose qui me dépasse et que je touche du doigt quand enfin je prends le temps de laisser ma sensibilité être, sans la qualifier, sans la quantifier, sans la juger.
Je suis sensible aux bruits trop forts, aux cris, à la foule, aux images violentes. Je suis sensible aux odeurs, aux descriptions médicales un peu trop détaillées. Je suis sensible au toucher. Juste un frôlement peut me faire chavirer. Je suis sensible à ce que je vois, la beauté comme la noirceur. Je suis sensible aux matières que je porte. Je suis sensible aux saisons, aux solstices, aux cycles de la lune, aux mouvements de planètes, aux dates anniversaires. Je suis émerveillée comme terrassée par un rien. Je me pose des tonnes de questions sur l’être, le devenir, la vie des âmes, la mort.
Face au vécu d’un moment intense, il me faudra du temps pour me poser, pour l’intégrer, pour en parler peut-être (comment l’autre peut-il le savoir, ça c’est une autre question car ce qui sera ordinaire pour quelqu’un pourra être extraordinaire pour moi). Ou alors il faudra un papier et des mots pour en venir à bout. Ma vie ne sera plus la même après cela.
Je ne dirai pas que c’est quelque chose de facile à vivre au quotidien. Pendant longtemps j’ai porté le poids du monde sur mes épaules, j’ai tout fait pour rendre les gens heureux, au détriment de mon propre bonheur. Sur cet aspect là, j’ai énormément travaillé pour mener une vie plus équilibrée. J’ai pleinement conscience qu’il peut être difficile de vivre avec moi, de me comprendre. Pourtant aujourd’hui j’accueille ma sensibilité comme une chance. Elle fait de moi la femme que je suis, en connexion avec le monde. Même si j’ai souvent l’impression d’avancer dans la vie, comme sur un fil tendu au dessus du vide.
Et vous sensibles, hypersensibles, comment le vivez-vous au quotidien? Si vous avez des sensibles, hypersensibles dans votre entourage, comment vivez-vous avec eux?
I am learning that her story is not mine
Still learning
It’s not the easiest part It is a path of love and acceptance
Of what was
And what is
Of her feelings
And her pain
I felt angry at times
When I was younger
Hearing that she’d rather like to die
It is no lie
I thought cancer would change her
Make her feel more aware of the beauty around
And the past would go
Would let her breath in peace
And live without shadows
I prayed
But it’s not my story
I have no power
It’s not about me
All the love I have can’t change the deal
The past is engraved
In every cell of her body
I am learning to love her as she is
With her memories
Her ghosts
Her idea that life is just a messy road
Trying to protect me
When she says she’d rather like death
Knowing that it’s not against me
It’s just the only space
That could set her free
En ce moment je lis, j’entends ici et là des témoignages de femmes qui souffrent, dans leur couple, dans leur vie, des femmes face à des choix à faire, difficiles, des femmes face à l’acceptation. Je pensais qu’avec le temps ce serait plus simple à gérer. En fin de compte à chaque fois je me prends une claque magistrale.
Je suis la spectatrice silencieuse de destins qui s’étiolent. Est-ce parce que la souffrance je la connais, la peur je l’ai vécu ? Est-ce parce que je connais l’issue ? Est-ce parce que je voudrais tant que personne ne connaisse ça ? Parce que personne ne devrait vivre ça ?
Je sais qu’on ne peut rien faire, que tout vient de soi, pour soi. Les autres ne sont qu’un regard extérieur sur ce qui se tait. Nous ne savons rien. Nous imaginons tout. Et quand nous avons une certaine expérience et sensibilité, nous imaginons le pire. Et alors nous restons là, loin du chaos, loin du désastre. Nous ne pouvons être qu’une oreille attentive. Les conseils et avis, ils ne sont qu’une façon pour nous de conjurer le vide, de nous sentir utiles, tout en sachant que ce n’est que du vent, qui ne touche rien.
Il faut accepter que la vie est ce qu’elle est, qu’elle n’est pas ce que nous souhaiterions qu’elle soit pour tous. Accepter que nous avons chacun notre histoire…
It sucks. And it will always suck.
Rejection does. And it’s fine.
It’s just another blow. One you can handle.
Just like when the wind is messing up with your hair. No damage.
Not much you can do either.
Just say “ok”. And try again.
It will come again and again.
And you’ll go back on the scene again and again.
Knowing that despite rejection, there’s nothing else you’d like to do differently.
Noël ça revient chaque année et chaque année je me dis que je vais échapper à cette folie. Avant tout Noël c’est le partage, l’accueil. On parle même de fête ! Alors pourquoi chaque année, ça relève plus du casse-tête que d’autre chose ?
Aujourd’hui, on va parler cadeaux. Personne n’y échappe et si vous y échappé, merci de me donner votre astuce !
Pour ma part, j’adore faire des cadeaux. En général. Un cadeau c’est un don de soi à l’autre. L’idée me plait beaucoup. C’est une des façons de dire « je t’aime ». Jusque-là tout va bien. Je pars toutefois du principe qu’un cadeau se doit d’être spontané. Le plaisir de faire plaisir. Chercher, chiner, trouver la perle. Ou bien oser le « fait-maison ». Pas besoin de louer une suite au Ritz pour que la surprise fasse sensation ! Une boite de biscuits peut parfois créer des étincelles dans les yeux. OU PAS.
Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas toujours. Toi aussi tu as dû avoir droit au moins une fois dans ta vie, à un regard désolé suivi d’un sourire qui se voulait rassurant, à un « mon dieu que c’est moche !» dit à part dans la cuisine (alors même que c’était toi qui avait été acheté le cadeau pour le compte de… – A RETENIR, ne jamais acheter pour le compte de et laisser les gens se démerder…), à une confession du genre « il ne s’est pas foulé cette année ! Quel radin !» Combien de tes cadeaux ont fini dans une armoire, puis une brocante ou ont été carrément échangés voir remboursés ?
Ça t’a sûrement dégoutté de faire des cadeaux spontanés. Et tu as dû céder à la tendance de la liste de cadeaux, de laquelle il ne faut pas déroger. Finie la quête du cadeau idéal ! Tu n’as plus qu’à suivre à la lettre les recommandations de chacun. En deux clics sur Internet, l’affaire est dans le sac. Tu n’as pas mis les pieds dans un magasin depuis belle lurette. L’ambiance de Noel s’est évanouie au prix du cadeau parfait ! La magie n’est plus.
Chaque année pourtant tu te dis que tu vas déroger à la règle familiale. Quand on te demande ce que toi tu veux comme cadeau, tu te retrouves face au même dilemme que les autres fois (parce que tes idées n’ont pas changé d’un iota : carnet, livre, massage au choix) – comment dire que cette année, peut-être que, on pourrait s’en dispenser ? On fait juste un cadeau pour les enfants ?
Horreur et condamnation ! Comment peux-tu penser une chose pareille ! Il y a vraiment un truc qui ne tourne pas rond chez toi ! C’est Noël quand même !
Tu remballes tes idées insensées et tu attends fébrilement l’arrivée des listes des uns et des autres, listes qui arrivent pour certaines le 23 décembre ! Plus personne n’a d’idée ! Et pour cause. Entre Noël, l’anniversaire, la fête des mères, la fête des pères, la St trucmuche, il faut vraiment se creuser les méninges ! Tout le monde a déjà tout. Et parfois même en double !
Last but not least, le prix! Et oui, soyons fous jusqu’au bout ! Là, tout le monde se lâche, quitte à se retrouver dans le rouge le 10 décembre. Aux grandes émotions, les grands moyens ! On se trouvera presque forcé de s’excuser si on n’a pas pu mettre grand-chose dans la cagnotte – comparé aux autres. Ça donne l’impression que tout le monde se rattrape – de quoi ? De ne pas avoir été assez disponible, à l’écoute ? Plus le cadeau sera gros, plus il aura coûté cher, plus il sera déculpabilisant. A défaut, on se reprendra une tartine de « je ne suis vraiment pas à la hauteur », histoire de conclure l’année en beauté !
En se jurant que l’année prochaine, on prendra les devants et qu’on ne se fera pas avoir une nouvelle fois. Les paris sont ouverts…
Si je partais d’ici sur la pointe des pieds, comme tant d’autres avant moi. Si je désertais, fermais la porte derrière, sans un regard en arrière. Si je quittais cet espace…
Force est d’admettre que ça ne changerait pas la face du monde. Nous ne sommes pas des êtres interchangeables et pourtant nous sommes vite oubliés.
Qui s’inquiète d’un blog délaissé ?
Qui envoie un mail après x jours / mois d’absence ?
Qui se pose des questions ?
Si je partais vers d’autres contrées, laissant tout tel quel, combien viendraient se perdre dans les limbes des années passées, combien prendraient plaisir à dépoussiérer de temps en temps la centaine d’articles écrits au fil de mes pensées, états d’âme, coups de gueule ?
Si je coupais tout, quelle réalité me ferait face ? A quoi m’exposerais-je ?
Au courroux des lecteurs fidèles qui prendraient mon départ comme un abandon lâche et irrespectueux ?
Ou bien à rien – mes mots n’étant que de gouttes de pluie dans le vaste univers de tous ceux qui tentent de trouver leur voie, de faire entendre leur voix…