
Pour qui ne connait pas il s’agit d’un monde à part, d’une sensation extrême, qui ne s’invente pas, qui se vit plus qu’elle ne s’explique. Ce n’est ni une fin en soi, ni une victoire, juste un partage qui s’achève sur une communion parfaite, un corps à corps intense, une fusion totale des sens, une envolée singulière.. Vu de l’extérieur, ça peut paraitre violent et ça l’est, une violence rare et lumineuse, une éruption volcanique, la mer qui frappe les rochers avec férocité, une vague qui renverse tous les préjugés, un vide délicieux.
Au commencement est le désir. Brut, brûlant, insaisissable. Il s’invite à l’improviste, ravages les sens, se fait désirer, se dit ou se montre. Avant de rencontrer le désir de l’autre. Les deux désirs se toisent, s’approchent, s’accrochent, s’aspirent, se noient l’un dans l’autre.
Le tempo est donné et la danse, sensuelle, lascive peut commencer, une danse dont personne ne connait les codes, et si un seul devait être mis en avant ce serait celui du respect – de soi et de l’autre. Chacun pourra donner le meilleur de lui-même, ce n’est pas une course contre la montre qui s’est engagée, mais bien un dialogue au sein duquel tout peut se dire, chacun peut se dire, sans apriori ni jugement, chacun pourra oser un pas vers un territoire inconnu, qui n’aspire qu’à être découvert, entièrement, apprivoisé avec tendresse ou fermeté – chacun ses goûts. On ne saura pas d’emblée ce qui plait, ce qui a le pouvoir d’initier le plaisir, ce qui fait trembler ou ce qui fait peur. On tâtonnera, on sera à l’écoute de soi, de l’autre. Ce qui a fait son effet une fois d’une manière ne sera peut-être pas accueilli une seconde fois avec le même enthousiasme. On s’ajustera alors. On sera attentif au corps, aux signaux qu’il émet, à la manière dont il réagit aux initiatives.
Dans cet accord composé, rien ne se fera sans un abandon choisi, sans un lâcher prise consenti et total. A trop vouloir rester près des rives, on prend le risque de ne jamais voir autre chose que les paysages habituels. Le raz de marée tant espéré restera un rêve bien amarré.
Le final est souvent explosif. Quand deux désirs à leur paroxysme se rencontrent, la chute vertigineuse maintient les corps en extase pendant des secondes qui ont des goûts d’éternité. On saisit alors de parcelles de soi dont on ignorait l’existence. La pression descend d’un cran, les corps s’étreignent, se serrent, regagnent le port, heureux, confiants. La férocité des ébats laisse place à une tendresse particulière sur laquelle se dessine l’essentiel des sentiments qui unissent les amants.
Très joli texte
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Mille merci Sabine.
Bonne journée!
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C’est très justement écrit et dit. Petit bémol, à 70 balais on se calme, j’atteste! LOL!
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Merci Marie!
Oui je comprends. C’est pour ça qu’il faut en profiter tant qu’on le peut encore!
Bon weekend
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On vibre avec toi à travers tes mots !
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Merci Cécile. Je suis heureuse que mes mots fassent cet effet là.
Très bon weekend à toi.
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Un joli texte très bien écrit . J’aime bien, même si ces moments ont perdu en intensité au fil des années 😀 Grosses bises
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Merci Paulette. Oui j’imagine qu’avec le temps les choses changent. Les sentiments restent, c’est l’essentiel!
Bises
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Tu as une manière de poser mes mots… Merci.
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“Les mots”, pas mes mots.
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Merci. Je suis toujours heureuse quand mes mots parlent au coeur des uns et des autres.
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Just wow!!! Joli texte
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Merci beaucoup Michele!
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AAAH, tristesse de lire ça quand mon chéri est retourné dans le sud il y a deux heures.
Je le revois dans 10 jours. 😀 Hâte !
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De tout coeur avec toi Ornella!
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J’aime tes mots. Ils me rappellent ce qu’on ressent quand le cheval est lancé au galop et qu’on se laisse porter par la puissance des muscles de l’animal, quand la respiration se fait sacadée et qu’on plisse les yeux face au vent tout en se disant qu’on saura l’arrêter où qu’on le laissera s’épuiser. J’aime aussi beaucoup ce qui subsiste quand la pulsion s’apaise, parce que ce qu’elle révèle alors s’inscrit dans un temps qui n’est pas que présent.
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Le sensations sont en effet quasi-identiques – celle d’être invincible me parle particulièrement.
C’est très vrai ce que tu dis sur l’après, ce temps un peu en suspend, un temps qui ne se compte pas et se vit simplement.
Merci beaucoup
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Très joli texte ! Bravo !
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Merci beaucoup Soa.
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