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Pourquoi j’écris ou plutôt comment

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Je me suis demandée récemment, comme souvent d’ailleurs, à intervalles irréguliers, pourquoi j’écrivais. Ou plutôt comment.

Quelle est ma relation à l’écriture ?

Vous êtes nombreux ici à écrire. Des articles de blog. Mais pas que. Des textes, des nouvelles, des poèmes, des romans…

Pour ma part le roman ne m’a jamais attirée. J’aime en lire. En écrire est une autre histoire, dans laquelle me plonger ne me parait pas seulement compliqué mais surtout non adapté à mon style d’écriture.

En parlant avec une amie aujourd’hui, j’ai saisi ce qui caractérisait mon écriture : l’envie de partager des tranches de vie. Tout simplement. Un peu comme le photographe qui dans un cliché va saisir un instant. Ce que j’aime : regarder le monde et m’en inspirer pour créer. Quelques lignes. Quelques pages tout au plus. Saisir l’essentiel.

Il y a aussi le plaisir d’échanger. Avec vous, mes lecteurs. C’est d’ailleurs ce que je trouve difficile avec un livre qu’on offre au monde. L’absence de retour parfois, le vide par rapport à des textes dans lesquels on a mis énergie, amour, sur lesquels on a travaillé pendant des heures, des jours. Le silence face au travail réalisé, à tout ce qu’on a vidé de soi sur le papier.

Et puis se vendre, se mettre en avant. Je ne maîtrise pas. Ce n’est pas moi. Ça ne me correspond pas.  Certains disent « il faut », « tu devrais ». Je ne souhaite pas de contraintes en écriture. Je vais où mon cœur me porte. Et j’aimerais d’ailleurs parfois pouvoir l’écouter encore davantage, me laisser plus de liberté. Dans le choix des mots, des thèmes abordés.

En continuant notre conversation, je me suis rendue compte que je me sentais plus libre justement quand j’écrivais en anglais, que je me contenais moins. Même si c’est une langue que je maîtrise, je n’en connais pas toutes les nuances, tous les recoins et c’est cette superficialité qui me donne d’oser davantage. Pas au point de faire sauter tous mes verrous. Juste sentir plus de fluidité dans mes partages.

Je continuerais d’écrire, c’est mon oxygène à moi, ma bulle, ce qui me permet aussi de progresser, d’évoluer, de me choisir à chaque instant, de m’épanouir un peu plus chaque jour, d’apprendre à travers les interactions, les accords et les désaccords que nous pouvons avoir. C’est ma manière de participer à la vie du monde.

 

Author:

J'ai l'âme poète...

25 thoughts on “Pourquoi j’écris ou plutôt comment

  1. Vaste question Marie. Pourquoi est-ce qu’on écrit ? Je repense souvent aux lettres de Rilke “à un jeune poète” – dont tu avais parlé il y a un moment et que j’ai lues depuis. Peut-être qu’on écrit parce qu’on ne peut pas faire autrement. Parce que c’est en nous et qu’on ne peut pas vivre sans.
    Je te rejoins sur l’envie de saisir des instants, comme on le fait en photo. Et sur la difficulté du vide qui répond parfois à de longs efforts. C’est très frustrant.
    Mais continue à écrire Marie! Ne t’arrête pas!

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  2. je viens de réaliser, que peut-être, le roman n’était pas ce qui me plairait ou me conviendrait… des années que je pense roman… et finalement… 🙂

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  3. Beaucoup de vérité et de clairvoyance dans ton regard sur le suivi de l’écriture ! Un roman demande un travail monstre et tu n’as pas le retour ! Tes tranches de vie sont autant de témoignages qui nous touchent ! Et je pense que tu devrais aussi les conserver pour ton petit escargot qui connaitra mieux sa maman dans quelques années 🙂 Grosses bises et bon week end Marie

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    1. Je garde tout Paulette. C’est important pour moi. Et ceux qui m’entourent aussi.
      C’est bien de temps en temps de faire un point, de voir où nous en sommes. Ça m’aide à envisager la suite plus sereinement.
      Mille merci et plein de bises

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      1. Je me souviens que mes amis anglais étaient loin d’être aussi philosophes que nous français. Ils m’écoutaient plus qu’ils ne donnaient leur avis . Difference de culture en effet.

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    1. Non il n’y en a pas. Le tout est de trouver ce qui nous correspond Ornella. Faire un point me permet de voir où j’en suis et où je veux aller. En me détachant de l’égo…

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  4. Merci pour tes tranches de vies en tout cas. Nous sommes, je crois, impatients que les verrous sautent doucement. On approche de noël, les surprises, on adore.

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  5. J’écris surtout au clavier mais je prends des notes sur de misérables bouts de papelard, souvent le verso découpé de pages déjà utilisées, je suis écolo, merci pour cet article intéressant.

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Un mot doux pour la route...

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