Je marche dans la ville, côtoie au jour le jour tant de personnes différentes. Sur chaque visage je lis quelques bribes de vie. Certaines se laissent découvrir, quand d’autres cachent si bien les larmes qui les surprennent en pleine nuit ou les appels au secours.
J’admire ceux et celles qui s’offrent à vif, sans secret, celles qui parlent de tout sans chichi. J’ai toujours voulu garder au fond de moi un peu de ce quelque chose d’intime, une part de mystère. Pour ne me révéler entièrement qu’à celles et ceux qui auraient le courage de s’aventurer davantage dans le sillage de mon parfum.
Je les admire car c’est en étant vulnérable qu’on se donne vraiment, sans fausse vérité, sans jugement. C’est aussi une manière de s’aimer sans voile pour cacher nos silences, une façon d’offrir une chance aux autres de nous venir en aide, de tendre une main, sûre et pleine d’amour. Puisque nous sommes les premiers à partager notre amitié, pourquoi nous fermons-nous aux autres dès lors que vient leur tour de nous soutenir, de nous protéger.
J’ai appris au fil du temps à lâcher prise, à ne plus être cette jeune femme énigmatique, qu’on regarde de loin, en se demandant ce qu’elle cache si bien en son sein. J’offre davantage d’opportunités à ceux qui m’entourent, de m’entourer d’affection, de panser mes plaies, avec moi, à l’unisson.
Se dire, s’écrire sans tabou c’est aussi une manière de rencontrer l’autre dans sa vérité profonde, sans faux-semblant. Et au creux de nos angoisses, de nos cicatrices partagées, de nos maux ou de nos doutes exposés, retrouver le lien invisible qui nous lie.
Tu as raison Marie, charité bien ordonnée commence par soi-même !
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On le dit aux autres mais on ne se le dit pas assez à soi Sabine!
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Et dans l’écriture de cet essai tu nous donnes aussi un peu de cette belle intimité! Merci
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Tout le plaisir est pour moi Alicia. Merci et Bienvenue!
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C’est vrai que se rapprocher des autres c’est se dévoiler aussi un peu. J’ai longtemps caché le désarroi de ma vie et j’ai par la suite réalisé que les autres me considéraient comme inaccessible, froide et fière. Se créer une tour d’ivoire n’est pas la solution ! Bisous marie
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Au départ c’est peut-être une manière de se protéger Paulette…
Grosses bises et tendres pensées.
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Cela demande du courage et beaucoup de confiance de pouvoir se confier sans retenue. Je pense que l’on doit en sortir grandit et plus fort. Je suis en plein apprentissage… Merci pour ce joli texte.
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On se sent plus fort c’est vrai Stéphanie. Plus libre aussi, il y a moins de tabou, moins de silence.
Je t’embrasse et bon apprentissage!
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J’ai beaucoup de mal à me dire ou à m’écrire … j’ai toujours l’impression que je vais plutôt ennuyer mon monde … qu’il n’y a aucun intérêt dans ce que je peux dire … parfois je dérape et j’y arrive 🙂 mais je ne suis pas à l’aise après …
Je t’embrasse Marie
Doux bisous de Normandie
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Et pourtant je crois que souvent l’autre attend que tu lâches les vannes, que tu arrives à sortir ce que tu as sur le coeur.
Je ne pense pas que parler de soi ennuie les autres. C’est juste l’image qu’on s’en fait…Et puis si ça peut nous aider à aller mieux, qu’importe.
Je sais Christine, plus facile à dire qu’à faire.
Je t’embrasse et belle journée.
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Très beau texte 🙂
De mon côté, je travaille l’inverse : moins m’exposer aux autres. Je me suis pris encore une sacrée claque ces dernières semaines! bisous 🙂
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Merci ma belle.
J’ai toujours pensé que c’était une de tes forces de pouvoir parler si facilement de toi, de toutes ces choses qui te blessent, te font mal. Ce qui sors n’est plus en toi…ça libère.
Grosses bises
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Un très beau texte Marie. Par pudeur on essaie de cacher notre souffrance et cela risque d’être pris pour de la fierté . S’ouvrir aux autres c’est rencontrer la chaleur du partage 🙂 Bonne fin de journée Marie Bisous
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C’est tout à fait ça – la chaleur du partage Paulette et des blessures communes à guérir ensemble.
Bises à toi aussi et merci
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C’est beau, Marie. J’ai une conscience aiguë de cette vulnérabilité et j’ai bien du mal à la livrer. Cela demande beaucoup, beaucoup de confiance. En soi et en les autres. Mais ce genre de message est là pour nous rappeler à quel point c’est nécessaire pour s’épanouir…
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Je crois en effet que cela demande beaucoup de confiance Pidiaime. Je constate toutefois que c’est en osant aller vers l’autre que nous nous donnons mutuellement une chance de guérir et de grandir. Mille Merci
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